TAJ : QUELQUES SEMAINES SEULEMENT APRÈS SON LANCEMENT EN FANFARE: Le parti de Ghoul disparaît des radars !
Lesoir; le Samedi 29 Decembre 2012TAJ, abréviation en arabe de Rassemblement pour lespoir de lAlgérie, est le nouveau parti du ministre des Travaux publics, Amar Ghoul, lancé en grande pompe lété dernier. Des moyens colossaux, une médiatisation excessive, couronnée par un congrès fastueux à la Coupole du complexe olympique Mohamed- Boudiaf, le 20 septembre 2012, puis, plus rien !
Kamel Amarni - Alger (Le Soir) - Une autre météorite politique résultant de la grande explosion de la maison mère, le Hamas Algérie, comme cela avait été le cas, quelques semaines seulement auparavant du parti dun autre cadre et ancien ministre du MSP, Abdelmadjid Menasra, le Front du changement. Nayant pas pris part aux élections locales du 29 novembre dernier, le parti de Ghoul disparaît complètement des radars pour ne se signaler que jeudi dernier par une activité modeste : installation du club de presse de TAJ. Prochaine activité, organique et routinière celle-là, la tenue du conseil national du parti, prévue les 5 et 6 janvier prochain. En somme, trop maigre pour un parti qui prétendait, avant même sa naissance, dominer la scène nationale à telle enseigne, dailleurs, que certains navaient pas hésité à lier la création de ce «géant» à une volonté des décideurs den faire une rampe de lancement pour la candidature aux futures présidentielles de lactuel ministre des Travaux publics. Mais les faits sont là : Ghoul est certes toujours très médiatisé mais jamais à travers son parti. Cette présence à minima est-elle volontaire ou alors imposée à Ghoul par ceux-là mêmes qui lui avaient «conseillé» de se lancer dans laventure partisane ? Le pouvoir qui, en deux temps, à loccasion des législatives du 10 mai dabord puis à lissue des locales du 29 novembre ensuite, avait réussi à presque effacer le MSP de la scène politique, au même titre que Djaballah du reste, aura-t-il abandonné sa stratégie de clonage par laquelle il a complètement laminé les islamistes ? Que lon se rappelle seulement lavant législatives de mai dernier. Le risque dun ras-de-marée intégriste était tellement redouté par le pouvoir que Bouteflika en personne sétait lancé dans la campagne électorale, à partir de Sétif où, lors dun discours mémorable, il nhésitait pas à safficher chef du FLN ! Depuis, les choses se sont nettement tassées avec, notamment, leffet contamination de ce quon appelle «printemps arabe» qui sest éloigné et son effet immédiat qui a frappé tous les pays arabes, le triomphe des islamistes. En cette fin 2012, le pouvoir passe à dautres préoccupations. Il sagit de la mise en place du dispositif densemble en prévision des futures présidentielles. Lheure est en effet au balisage du terrain pour le lancement de la désormais précampagne de Abdelaziz Bouteflika. Laffaiblissement de Belkhadem et dOuyahia, la modération «imposée» aux ambitions même partisanes de Ghoul sont, entre autres, autant de précautions prises pour ne pas brouiller le lancement, sous peu, du projet «quatrième mandat».
K. A.
Categorie(s): actualités
Auteur(s): K. A.